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Les associations sont de plus en plus nombreuses à souhaiter diversifier les profils bénévoles au sein de leurs équipes. La venue de nouveaux bénévoles permet :

1. D’accroitre leur visibilité auprès des candidats bénévoles et se démarquer des associations « concurrentes »

2. De trouver des compétences variées qui répondent au besoin du projet associatif

3. D’irriguer leur gouvernance afin d’assurer une gestion saine de l’association

Cependant, parvenir à développer la diversité au sein de ses équipes ne s’improvise pas.

3 conseils pour recruter des bénévoles aux profils diversifiés

1- Intégrez différentes générations de bénévoles dans votre association.

La première façon d’obtenir de la diversité dans les équipes consiste à Intégrer des femmes et hommes de tout âge.

Les différentes générations de bénévoles

Accompagnement association recrutement de bénévoles et de compétences
Une des clés pour permettre aux associations de recruter des bénévoles et de trouver des compétences variées, c’est d’intégrer des bénévoles de tout âge.

Voici plus précisément les cinq générations que l’on peut retrouver dans une association :

  • . Les builders (1929-1945)
  • . Les Baby-Boomers (1946-1964)
  • . Les Baby-Buster (1965-1982)
  • . Les Millenials (1983-2000)
  • . La Génération Z (2001-2018)

Décryptage des clés de motivation

On note ainsi que chaque génération a intégré des références communes à son époque, selon ses expériences qui ont façonnés la société et son cadre de vie. Lorsqu’un bénévole s’engage dans une association, il a ses propres motivations nourries notamment par son vécu. Il est ainsi, nécessaire, d’avoir un décryptage des éléments qui fondent sa motivation. Cela permet d’animer individuellement et collectivement, les bonnes volontés qui agissent dans l’association.

Pour vous aider, voici une ébauche des motivations de chaque génération :

1- Génération des Builders
  • > La valeur travail et l’effort sont des points centraux
  • > Il y a un souhait de transmission d’un savoir qui anime cette génération
2- Génération des Baby-Boomers
  • > On retrouve également chez elle le souhait de léguer à la société des compétences acquises
  • > Il y a aussi une motivation d’être reconnu et valorisé par un groupe
3- Génération X- Baby-Buster
  • > Elle est attirée par la résonance d’une action avec leur propres objectifs et croyance.
  • > Les notions de liberté et de flexibilité dans les missions bénévoles sont des fils conducteurs
4- Génération Y Les Millenials
  • > En recherche de sens (encore plus marquée que les autres génération)
  • > Motivée par des actions concrètes qui produisent des résultats rapides
  • > Elle a une certaine aversion pour les cadres réglementaires et la routine
5- Génération Z
  • > Cette génération commence à intégrer des actions de bénévolat.
  • > Elle est, pour le moment, mobilisée souvent en dehors du cadre des associations, mais va s’impliquer pour sa communauté à travers notamment les réseaux sociaux.

Chaque génération peut ainsi par son engagement, répondre aux besoins de l’association. Parallèlement à ce décryptage, améliorer la cohésion au cœur des équipes bénévoles, passe par la mise en place despaces de dialogue entre les individus. Cela favorise, de surcroît une émulation positive dans le cadre de l’échange intergénérationnel. Le projet associatif devra être cas être le ciment pour une coopération plus harmonieuse et plurielle. Un cadre managérial solide et bien pensé facilite la diversité dans l’association.

Management intergénérationnel : une approche entrepreneuriale qui s’applique aussi dans les associations

Découvrez le témoignage de l’entreprise inside sur le sujet.

2- Rendez votre association plus inclusive.

« Notre richesse collective est faite de notre diversité. « L’autre » individu ou société, nous est précieux dans la mesure où il nous est dissemblable ».

Albert Jacquard

La deuxième façon de créer de la diversité dans votre association est d’avoir une politique RH inclusive .

Le législateur défini l’association comme « la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices ».[1]

Une stratégie inclusive en matière de bénévolat, peut-être une des clés pour recruter de nouveaux bénévoles et sortir « de l’entre soi »

Cela nécessite de la part de la structure accueillante une démarche volontariste et une organisation réfléchie.

Les marqueurs

On note que les personnes qui peuvent entrer dans le champ de l’inclusion :

  • – Sont animées par les mêmes aspirations que l’ensemble de la population bénévole. Ils expriment l‘envie d’aider, de se sentir utile, la volonté de créer du lien…
  • – Expriment des attentes particulières, celles notamment de retrouver leur place de citoyen et d’être reconnues et intégrées au sein d’un collectif.

Attention, l’inclusion est souvent confondue avec le concept d’intégration, le schéma ci-après ainsi que les travaux menés par Jean Yves le Capitaine viennent préciser ces différences. https://www.cairn.info/revue-empan-2013-1-page-125.

Bonnes pratiques pour favoriser l’inclusion

Ainsi, la manière de mettre en place le bénévolat impliquant par exemple des personnes en situation de handicap, des individus éloignés de l’emploi, est différente des pratiques observées habituellement.

Apporter l’information et les clés de compréhension en interne

Lors de la phase préparatoire, il est nécessaire d’apporter l’information et les clés de compréhension auprès des acteurs de l’association.

Par ailleurs, les salariés, les bénévoles déjà présents vont devoir intégrer un changement dans les équipes. Agir ensemble ne s’improvise pas ! Recruter des nouveaux profils amenant de la diversité peut engendrer des tensions et des incompréhensions au sein de la structure. Il est important que la composition des équipes bénévoles reflète la diversité de la société. Même si « l’entre soi » peut paraître rassurant, cette posture n’apporte pas la richesse de points de vue et l’efficacité attendue dans le service rendu aux bénéficiaires.

Créer un mouvement « d’aller vers ».

II n’est pas rare de constater qu’en matière d’inclusion, un manque de pro activité des associations ne permet pas à la dynamique d’adhésion de se mettre en place. Pourtant, le collectif et l’appartenance à un groupe d’échange sont des atouts pour susciter des vocations bénévoles chez les personnes en recherche d’inclusion. Il s’agit donc de sortir des murs et d’aller vers les candidats bénévoles ciblés.

La fidélisation et la bonne intégration des bénévoles, dans les équipes, restent donc des points à bien border.

Le format multi partenariats, associant différents acteurs autour sur la question d’intégration des bénévoles est une pratique qui porte généralement ses fruits.

Une structure qui accompagne les personnes handicapées va, ainsi, pouvoir faciliter l’intégration du bénévole dans l’association. Ainsi, l’association peut- être identifiée et accompagnée par des ressources tierces. Cette étape permet de s’assurer ses capacités à accueillir des personnes en démarche d’inclusion. Les bénévoles, eux, seront accompagnés de façon progressive dans leurs démarches. Notez qu’une candidature bousculant l’ordre ordinaire établi, a parfois du mal à se faire sa place dans le collectif, et gravite souvent autour de l’association sans être complètement acceptée par les acteurs déjà présents. D’ou l’importance de travailler l’intégration en mode collectif. Découvrez le témoignage de l’association Benenova qui facilite la mise en place d’un bénévolat diversifié et en outre plus inclusif.


[1] Légifrance – loi du 1er juillet 1901

3- Séduisez les actifs qui veulent concilier vie professionnelle et bénévolat.

La troisième façon pour diversifier les profils des bénévoles et bénéficier de nouvelles compétences dans l’association est de toucher des personnes en activité.

Ne vous trompez pas de cible !

Selon la dernière étude du réseau Recherches et Solidarités sur le bénévolat[2], on constate que l’engagement des séniors dans les associations a tendance à s’éroder au fil des années.

On remarque également que sur la tranche 50-64 ans, l’aide auprès du cercle familiale vient supplanter le bénévolat.

Pourtant les habitudes ancrées, poussent beaucoup d’associations à rechercher des profils séniors et de jeunes retraités.

Cette politique prive l’association d’un certain type de compétences et limite la diversité des profils au sein des équipes. Par ailleurs les dernières tendances montrent que les jeunes actifs souhaitent s’engager de plus en plus auprès des associations.

En effet, avoir une activité professionnelle et faire du bénévolat n’est pas antinomique ! C’est une façon d’intégrer des bénévoles avec des profils diversifiés. Néanmoins cela nécessite une certaine organisation de la part des candidats bénévoles mais aussi au sein l’association accueillante.


2] https://recherches-solidarites.org/benevolat/

Quelques prérequis pour attirer les actifs dans votre association

Il s’agit tout d’abord d’être au clair sur les disponibilités que la personne doit dégager pour être bénévole.

Certaines questions doivent-être posées bien en amont de la phase de recrutement notamment si les besoins d’appuis sont réalisés en journée sur des jours ouvrés :

  • > Le candidat est-il cadre autonome et libre de pouvoir consacrer quelques heures dans le mois, sur le temps normalement affecté à son activité professionnelle ?
  • > La personne est-elle à mi-temps et dispose dans la semaine de créneaux pour faire du bénévolat ?
  • > Le candidat bénévole exerce t’il une profession indépendante et dispose t’il d’une souplesse dans son emploi du temps ?

Cependant Il est parfois possible, selon les missions confiées aux bénévoles, d’intégrer des personnes qui ont des disponibilités uniquement les soirs et week-end.

L’association doit veiller à trouver des modes d’animation, de formation et d’intégration compatibles avec ses propres contraintes RH. En effet, l’implication des salariés auprès des bénévoles, par ailleurs en activité, implique que le cadre RH leur permette de réaliser des réunions sur des créneaux et des heures atypiques.

Ces réunions peuvent avoir lieu le samedi, heure du déjeuner, en soirée…

Pour créer un sentiment d’appartenance à la structure et permettre de fidéliser les bénévoles nouvellement recrutés, l’association ne peut pas s’exonérer de prévoir des temps concertés avec l’ensemble des bénévoles (retraités – en activité) et les équipes salariés. En effet, bien qu’il faille compter sur un niveau d’autonomie important du candidat il ne faut pas rogner sur le socle commun et les temps de formation nécessaires pour bien prendre en charge la mission.

Vous avez désormais entre les mains 3 clés qui vont vous permettre de diversifier les profils de vos bénévoles.